Des parcelles fleuries pour les oiseaux des Brocs
Le site ligérien des Brocs, à la Celle sur Loire, est un espace naturel protégé. On y trouve un certain nombre de variétés typiques des pelouses pionnières et post pionnières, en particulier une forte présence de lichens et de mousses, souvent en mosaïque avec d’autres formations (photo au centre). C’est un milieu en constante évolution qui a tendance à se fermer et qui fait l’objet d’une surveillance dans le cadre d’un plan de gestion élaboré par le Conservatoire d’Espaces naturels de Bourgogne, en concertation avec le Conseil Général de la Nièvre et la Mairie de La Celle sur Loire.
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Parmi les espèces végétales présentes sur ce site, le corynéphore blanchâtre ‘Corynephorus canescens‘ fait l’objet d’une protection régionale. D’autres espèces sont typiques des pelouses post pionnières : les mousses et lichens, bien sûr, des sedums, la vesce commune, des fétuques, divers céraistes et la petite oseille.
Comme pour tous les sites Natura 2000, l’idée conductrice est de préserver la diversité biologique et de valoriser le patrimoine naturel de ce territoire. Contrairement aux réserves proprement dites, un certain nombre d’activités y sont permises, des activités agricoles mais aussi celles conduites par des associations, de chasse et de pêche, par exemple.
Nous avons rencontré ce mois ci Monsieur Michel Lecourt, Président du groupement des chasseurs de la Celle sur Loire qui nous a présenté les parcelles que l’association a emblavées pour le gibier sur le site des Brocs. Le sarrasin, retardé par la sécheresse du printemps, a eu du mal à germer mais il est maintenant en fleurs. L’association a également semé de la moutarde, en tout quatre parcelles sur environ deux hectares du site. L’objet de ces semis est d’apporter nourriture et couvert au gibier ailé.
Le groupement de chasseurs est responsable de la gestion de la population des animaux sur son territoire d’activité, et en particulier sur ce site. La pluie récente nous a permis de relever, dans le sol très sableux, les empreintes et restes de quelques visiteurs réguliers, en particulier des chevreuils (à gauche), des lapins de garenne (milieu) et des sangliers (à droite). Les sangliers en particulier sont considérés comme une espèce nuisible par le monde agricole en raison des dégâts qu’ils causent aux récoltes. Il revient aux chasseurs de gérer l’évolution de la population, en étroite collaboration avec les services D.D.T. (Direction Départementale du Territoire) et F.D.C.N. (Fédération Départementale des Chasseurs de la Nièvre) par des battues de dispersion ou de destruction.
En conséquence, si les chasseurs cherchent à protéger les oiseaux, il n’en est pas de même des sangliers dont la récente multiplication pose problème actuellement. Les opérations de repérage comptage se font souvent la nuit. A la demande des agriculteurs locaux et sur dérogation préfectorale, le groupement a organisé une battue de destruction et dispersion avant le 15 août, date de l’ouverture de la chasse au gros gibier. Aucun prélèvement n’a été effectué cette fois, c’est à dire qu’aucun animal n’a été abattu.
L’an dernier, à la même époque, un sanglier qui cherchait à échapper à une autre battue, celle ci près du jardin, a traversé en chargeant la parcelle est du Jardin des Merlettes qui n’est pas enclose. Pas de photo, c’était trop rapide, mais tous les visiteurs qui l’ont vu en sont restés bouche bée…